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Cuba - Des guerres d'indépendance au temps de l'interventionnisme américain (1868-1953)  
LES ARTICLES
Par Juliette Estaquet

Sous domination espagnole dès le début du XVIème siècle, la plus grande île des Caraïbes, productrice de tabac et de sucre, est une source de richesse importante pour l’Empire colonial. Au cours de la guerre de Sept ans, en 1762, Cuba est occupée quelques mois par les Britanniques, puis rendue aux Espagnols en échange de la Floride.

Dès 1808, des vagues d’indépendance déferlent sur l’Amérique latine. Elles se poursuivront dans les années 1820, la plupart des pays s’émancipant des couronnes espagnole et portugaise. La situation de Cuba est différente : il faudra attendre la fin des années 1860 pour que naissent les premiers mouvements indépendantistes.

 

Les guerres d’indépendance cubaines dans la seconde moitié du XIXème siècle

Les Cubains ne suivent pas la dynamique des vagues d’indépendance latino-américaines du début du XIXème siècle. Cet état de fait s’explique en grande partie par les retombées de la révolution haïtienne. Initiée en 1791 par une révolte des esclaves, cette révolution a mené Haïti à son indépendance en 1804. Les rumeurs de la violence de cette rébellion se diffusent et effraient les grands propriétaires agraires cubains, qui souhaitent plutôt le maintien d’un statut quo qui leur est favorable. L’indépendance d’Haïti entraîne la migration à Cuba de grands propriétaires et de leurs esclaves. Cuba doit désormais accroître sa production sucrière pour se substituer à celle de sa voisine, ce qui se traduit par l’arrivée massive d’esclaves en provenance d’Afrique. En parallèle, la crainte d’une annexion aux États-Unis se développe, ce qui renforce la loyauté envers la couronne espagnole, vue comme la seule puissance qui puisse empêcher celle-ci.

1868-1878 : la première guerre d’indépendance

Dans les années 1860, les revendications indépendantistes s’intensifient. L’augmentation du tarif douanier sur le sucre par les États-Unis en 1861 et la crise économique de 1866-1867 alimentent les tensions. Au mécontentement économique vient s’ajouter une insatisfaction de la population cubaine face à la politique coloniale. En 1865, en République dominicaine, territoire qui partage l’île d’Hispaniola avec Haïti, la guerre de Restauration s’achève sur la victoire des Dominicains indépendantistes face à l’Espagne. Ce bouleversement incite les Cubains à revendiquer davantage de droits politiques. En 1868 débute la première guerre d’indépendance cubaine (1868-1878).

Ce conflit est également appelé guerre des Dix Ans ou Grande guerre. Carlos Manuel de Céspedes en est un personnage central. En 1840, alors qu’il a 21 ans, Céspedes se rend en Europe pour poursuivre ses études. En Espagne, il est frappé par la volonté indépendantiste des Catalans. Quatre ans plus tard, riche de ses expériences, il rentre à Cuba où il devient avocat. Il s’oppose à la politique coloniale espagnole et est emprisonné à plusieurs reprises pour ses prises de position. En 1867, il achète une plantation sucrière et, épaulé par plusieurs hommes dont Pedro Figueredo, il prépare une insurrection. Au cours de l’année 1868, il participe à de nombreuses réunions auxquelles assistent notamment Salvador Cisneros Betancourt.

L’insurrection, que l’histoire retiendra sous le nom de Grito de Yara, « cri de Yara », a lieu le 10 octobre 1868. Céspedes proclame l’indépendance de Cuba et libère ses esclaves. Il invite ces derniers à rejoindre les rangs de l’Armée de libération. Le lendemain, le premier combat a lieu dans le village de Yara. Le 18 octobre 1868, la ville de Bayamo est assiégée ; deux jours plus tard, elle tombe aux mains des indépendantistes. Mais l’armée coloniale espagnole, supérieure en nombre, tente de reprendre la cité. En janvier 1869, les habitants incendient leur ville pour éviter qu’elle ne soit reprise par les Espagnols.

Céspedes signe le décret d’abolition de l’esclavage le 27 décembre 1868. Le 10 avril 1869, la première Constitution de Cuba voit le jour. Deux jours après, Céspedes est élu président de la République en Armes de Cuba par l’Assemblée législative. Conscient de l’intérêt économique que représentent les champs de canne à sucre pour la monarchie espagnole, il signe un décret ordonnant leur destruction. La répression de l’armée coloniale est sanglante. En 1870, Oscar, l’un des fils de Céspedes, est arrêté par les Espagnols. Le président refuse la reddition et déclare : « Dites au général Caballero de Rodas que Oscar n’est pas mon seul fils. Je suis le père de tous les Cubains qui sont tombés pour la Révolution . » Oscar est fusillé et Céspedes devient le « Père de la Patrie » pour le peuple cubain.

Les insurgés sont soutenus par la Colombie et le Venezuela tandis que les États-Unis, initialement favorables au mouvement, réarment désormais les Espagnols. Au sein même des révolutionnaires, des divergences se créent. Céspedes a des difficultés à imposer l’indépendance ; il bénéficie de l’appui des combattants Máximo Gómez et Antonio Maceo, mais il rencontre aussi des opposants. Ces derniers l’accusent de préparer une dictature car le président veut assumer le contrôle des troupes. Céspedes est destitué le 27 octobre 1873. Salvador Cisneros Betancourt devient le nouveau président de la République en Armes de Cuba, poste qu’il occupera jusqu’en 1876. En 1874, après la mort de Céspedes lors de la bataille de San Lorenzo, Antonio Maceo prend la tête des guérilleros cubains, également appelés les mambises.

En 1876, l’Espagnol Arsenio Martinez Campos est envoyé à Cuba. En tant que capitaine général de l’île, il est chargé d’entamer des négociations. Or le manque d’unité des guérilleros et le régionalisme des combats, concentrés essentiellement dans la partie orientale de Cuba, affaiblissent le mouvement indépendantiste. Le 7 février 1878, une rencontre secrète a lieu entre Martinez Campos et le nouveau président de la République en Armes Vicente García. Ils décident d’organiser une réunion de consultation du peuple cubain. La majorité, lassée par les hostilités, accepte une résolution pacifique du conflit.

Le 10 février 1878, le traité de Zanjon est signé par une partie des rebelles. Il met un terme à la première guerre d’indépendance par la capitulation de l’Armée de libération cubaine. Le texte reconnaît l’autorité espagnole. Les partis politiques et la liberté de la presse sont autorisés à condition qu’ils ne soient pas dirigés contre le gouvernement espagnol. Seuls les esclaves ayant combattus lors du conflit obtiennent leur liberté. Ainsi, l’issue de ce conflit qui dura dix ans et fit environ 200 000 victimes ne satisfait en vérité aucune des deux revendications principales des insurgés : l’indépendance de l’île et l’abolition de l’esclavage.

Le 15 mars 1878, le général Antonio Maceo s’oppose aux conditions établies par le traité de Zanjon. Avec la protestation de Baragua, il annonce qu’il va reprendre le combat dès le 23 mars : « Je ne veux pas d’une victoire si elle est accompagnée d’un déshonneur. » Cependant, deux mois plus tard, les troupes de Maceo sont contraintes de se rendre. Lui-même Antonio Maceo et Calixto García poursuivent la lutte et déclenchent le 25 août 1879 la guerra chiquita, c’est-à-dire la « petite guerre ». Celle-ci s’inscrit dans le prolongement de la « Grande guerre » qui l’a précédée. Faute d’aide extérieure et d’armement suffisant, elle s’achève rapidement en septembre 1880. Il faudra attendre 1886 pour que l’abolition de l’esclavage soit instaurée par un décret royal.

1895-1898 : la deuxième guerre d’indépendance

L’écrivain et homme politique José Martí sera la figure emblématique de la seconde guerre d’indépendance et marquera profondément l’histoire de Cuba. En 1869, alors qu’il n’a que seize ans, ses écrits sont jugés subversifs par le gouvernement. Considéré comme un ennemi de l’Espagne, le jeune Martí est déporté sur l’île des Pins, puis exilé en Espagne. Il y fait des études de droit et fréquente les mouvements ouvriers et socialistes. À de multiples reprises, il prend position pour dénoncer le régime colonial. En 1871, à Madrid, il s’élève en faveur du révolutionnaire Nicolas del Castillo, un prisonnier politique de 75 ans condamné aux travaux forcés. Il poursuit sa contestation avec la publication d’un essai intitulé La Prison politique à Cuba. L’année suivante, suite à l’exécution arbitraire de huit étudiants par le régime, il rédige Le 27 novembre 1871.

Depuis l’Espagne, José Martí s’implique dans le mouvement d’émancipation de Cuba. En 1873, il publie La République espagnole face à la Révolution cubaine. Son exil en métropole prend fin en 1874 et il regagne l’Amérique latine. Au Mexique, il exerce la profession de journaliste, puis il part au Guatemala. Il rentre à Cuba en 1878 à la fin de la guerre de Dix Ans et s’engage aux côtés des insurgés durant la Petite guerre. Mais en septembre 1879, il est de nouveau arrêté et déporté en Espagne. En 1880, il parvient à rejoindre les États-Unis où il poursuit son engagement en faveur de l’indépendance de Cuba. Lors de sa présence en Amérique du Nord, il s’intéresse également à la classe ouvrière et aux populations noires états-uniennes.

En 1892, il fonde le Parti révolutionnaire cubain (PRC) en Floride, où se trouve une importante communauté de travailleurs cubains. Martí en est nommé secrétaire général. En parallèle, le PCR lance la revue Patria. En septembre 1892, planifiant une nouvelle révolte à Cuba, Martí demande à Máximo Gómez, qui avait participé à la Grande Guerre, de diriger les indépendantistes. L’année suivante, il invite également le général Antonio Maceo à rejoindre son projet révolutionnaire.

Trois expéditions militaires vers Cuba sont prévues par des bateaux en provenance de la Floride, de la République dominicaine et du Costa Rica, mais le projet est ébruité. Les États-Unis interviennent et confisquent les armes des indépendantistes. Malgré tout, l’action se poursuit. Le soulèvement de Baire, ou Grito de Baire, a lieu le 24 février 1895 et déclenche la seconde guerre d’indépendance dans 34 localités de Cuba. La guerre est alimentée par le contexte économique moribond, soumis aux difficultés des exploitations sucrières. Le 25 mars 1895, José Martí et Máximo Gómez signent le Manifeste de Montecristi en République dominicaine pour exposer les raisons de l’insurrection. Les combats se succèdent et Martí, que l’on surnomme « l’ Apôtre », y trouve la mort le 19 mai 1895.

L’Espagnol Valeriano Weyler est nommé capitaine général de Cuba en 1896. Afin d’éviter les révoltes, il élabore une politique de regroupement des habitants des zones rurales dans des camps. Ces camps de concentration sont considérés comme les premiers de l’histoire contemporaine ; ceux-ci perdurent jusqu’en 1898. Par ailleurs, les tensions entre l’Espagne et les États-Unis grandissent. Ces derniers sont accusés de soutenir les insurgés en accueillant les réfugiés cubains tandis que les journaux américains s’emploient à critiquer la politique coloniale espagnole. Au début de l’année 1898, les États-Unis, qui restaient jusqu’alors en retrait, envoient le cuirassé USS Maine dans la rade de La Havane. Le 15 février 1898, une explosion fait couler le navire et la presse américaine accuse les Espagnols. La guerre semble inéluctable.

25 avril 1898-12 août 1898 : la guerre hispano-américaine

Le mois d’avril 1898 marque un tournant. Le 21, les relations diplomatiques sont rompues entre le gouvernement d’Alphonse XIII et Washington. Le 25, les deux pays entrent en guerre. La première bataille a lieu le 1er mai 1898 dans la rade de Manille, aux Philippines (qui restent alors l’une des rares possessions espagnoles avec Cuba et Porto Rico). La flotte américaine, commandée par George Dewey, détruit huit navires espagnols. À la fin du mois de juin 1898, les Américains débarquent à l’Est de Santiago de Cuba. Le 24 juin a lieu la bataille de Las Guasimas à laquelle participent les Rough Riders (parmi lesquels se trouve le futur président états-unien Théodore Roosevelt). Le 3 juillet, au cours de la bataille navale de Santiago de Cuba, les États-Unis détruisent la flotte espagnole de Cervera. Les Espagnols capitulent à Santiago de Cuba le 17. Malgré la supériorité en nombre de l’armée espagnole, les États-Unis ont remporté la victoire en quelques mois.

L’Espagne est contrainte d’accepter les conditions du président William McKinley. Un protocole de paix est signé le 12 août entre les deux pays. Les négociations débutent à Paris en septembre et se poursuivent pendant plusieurs mois. Elles aboutissent à la signature du traité de Paris du 10 décembre 1898 qui officialise la fin du conflit. L’article 1 déclare :

 L’Espagne abandonne tout droit et titre de souveraineté sur Cuba. Et comme l’île, lors de son évacuation par l’Espagne, doit être occupée par les États-Unis, les États-Unis, aussi longtemps que cette occupation doit durer, assureront et exerceront les obligations, qui peuvent résulter, en vertu du droit international, du fait de leur occupation, pour la protection de la vie et des propriétés.

Le traité de Paris clarifie les questions territoriales et entraîne la chute de l’empire espagnol qui perd ses dernières colonies. Cuba devient indépendante tandis que les Philippines, Porto Rico et Guam sont cédées aux États-Unis. Les Philippins, qui avaient lutté pour leur indépendance contre les Espagnols, voient le traité comme une trahison. La guerre américano-philippine (1899-1902) est sur le point de naître. Ce n’est qu’en 1946 que les Philippines obtiendront leur pleine indépendance.

Cuba sous l’emprise de l’impérialisme états-unien

La guerre hispano-américaine, marque la fin de la politique d’isolement issue de la doctrine Monroe. Les États-Unis entrent dans une ère impérialiste. Ils s’octroient le droit d’intervenir lorsque leurs intérêts économiques sont en jeu.

1899-1929 : de l’occupation militaire états-unienne à la crise économique mondiale

À l’issue du traité de Paris, les Américains mettent en place un protectorat à Cuba, avec un gouvernement militaire d’occupation. Le drapeau américain remplace celui de l’Espagne, ce qui accroît le mécontentement de la population. Les entreprises étrangères, notamment américaines, se multiplient sur le sol cubain. En 1899 sont ainsi créées la Cuban American Sugar Co. et la Cuba Central Railways Ltd. Le chemin de fer se développe, notamment par la mise en place d’une ligne reliant La Havane à Santiago.

En 1900, les premières élections municipales et législatives sont organisées et la Constitution cubaine est adoptée le 21 février 1901. Le 12 juin de la même année, l’amendement Platt est annexé au texte constitutionnel : il prévoit le retrait progressif des troupes américaines mais permet aux États-Unis d’intervenir militairement sur l’île. Par ailleurs, l’amendement stipule que Cuba n’est pas autorisé à conclure de traité avec d’autres États sans l’accord des États-Unis. Washington obtient les bases de Guantánamo et de Bahia Honda. La date du 20 mai 1902 est celle de naissance officielle de la République de Cuba, dont le premier président est Tomás Estrada Palma. Le drapeau cubain est officiellement adopté.

Malgré le retrait progressif des troupes américaines, la mainmise des États-Unis sur Cuba se poursuit sur les plans politique et économique. Cuba en devient presque une colonie. En juin 1902, l’American Tobacco Company rachète les principales marques des manufactures de tabac. En 1903, un accord garantit aux États-Unis une réduction du tarif douanier sur certains produits. La monoculture sucrière se poursuit.

Au cours des années qui suivent, les États-Unis interviennent militairement à trois reprises sur l’île. De 1906 à 1909, des troubles politiques ébranlent Cuba. Estrada Palma est réélu mais doit faire face au leader du parti libéral qui menace de le renverser. Les États-Unis s’attachent pourtant à le maintenir à la tête du pays. Ils s’immiscent également dans les affaires cubaines en 1912. Enfin, ils s’interposent de nouveau en 1917 lors de la première guerre du sucre, au cours de laquelle les ouvriers agricoles réclament une augmentation des salaires. Au début des années 1920, une crise économique frappe Cuba. Elle entraîne la fermeture de la banque nationale.

De 1925 à 1933, Cuba est sous le joug de Gerardo Machado. Cet ancien général de la seconde guerre d’indépendance cubaine remporte les élections pour la présidence de la République face à l’ancien dictateur Mario García Menocal (président de 1913 à 1921). Dès les débuts de son mandat, il bénéficie du soutien des États-Unis et des capitalistes, ce qui lui permet d’engager une politique de grands travaux entraînant une diminution du chômage. Il s’attache le soutien des trois partis : libéral, conservateur et populaire. Le leader étudiant Julio Antonio Mella fait partie des opposants au régime. Après avoir organisé le soulèvement des ouvriers de la compagnie américaine United Fruit Co, il crée le Parti communiste cubain.

En mai 1928, Machado, avec l’accord tacite des États-Unis, modifie la Constitution de 1901 afin de prolonger son mandat. Il mène une politique de répression particulièrement sévère envers les communistes et les syndicalistes. La crise de 1929 issue du krach boursier de Wall Street vient accroître les insatisfactions populaires.

1930-1953 : de Gerardo Machado à Fulgencio Batista

Dans ce contexte de tensions et de crise économique, les grèves se multiplient et les étudiants se révoltent. En 1931, l’organisation ABC est créée. Elle organise des émeutes et des attentats terroristes contre le régime dictatorial. En 1933, l’insurrection populaire aboutit au départ de Machado, qui s’exile aux Bahamas. Ce renversement est également dû à l’implication de l’armée, qui s’est emparée des casernes de La Havane. Au sein de ses rangs se trouve Fulgencio Batista.

Ramón Grau San Martín devient président de la République. Un gouvernement provisoire progressiste est mis en place. Il s’emploie à des réformes sociales comme la réduction du temps de travail et octroie le droit de vote aux femmes. Cependant, les États-Unis ne reconnaissent pas sa légitimité. Cette période sera plus tard désignée par le nom de gouvernement des Cent Jours.

Le 15 janvier 1934, avec le soutien des États-Unis, le colonel Fulgencio Batista mène un coup d’État. Il établit un régime pro-américain dont Carlos Mendieta est le nouveau président. En réalité, c’est Batista qui détient les rênes du pouvoir. En 1940, il est élu à la présidence de la République. La Constitution qu’il fait instaurer la même année est une véritable avancée en termes de progrès social. Elle prévoit notamment l’interdiction de la réélection du président pendant huit ans, instaure le droit au travail, le droit de vote des femmes et les congés payés et reconnaît le droit syndical. Le texte prévoit aussi une réforme agraire. L’année suivante, Cuba déclare la guerre aux forces de l’Axe, devenant ainsi l’un des premiers pays d’Amérique latine à s’engager dans le second conflit mondial.

Batista achève son mandat en 1944. Le Parti révolutionnaire cubain authentique, fondé par Ramón Grau San Martín, gouverne le pays jusqu’en 1952. Cette année-là, Batista se présente aux élections présidentielles. Cependant, les sondages l’annoncent perdant. Le 10 mars 1952, soutenu par l’armée et par les États-Unis, il reprend le pouvoir par un coup d’État. L’un de ses premiers actes est de suspendre les libertés et de supprimer la Constitution de 1940.

Quelques années plus tard, un groupe de guérilleros menés par Fidel Castro réussiront à fédérer la population et à renverser la dictature de Batista. Cuba entrera alors dans une nouvelle ère, la plus emblématique de son histoire.


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Illustration : José Gómez Carrera, « Guerre de Cuba, 8 février 1897 », paru dans La Ilustración Artística, 1897.


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